LA CULTURE HYDROPONIQUE: Culture du Cannabis en Placard
La culture hydroponique est une méthode de culture qui utilise un substrat
inerte et apporte les nutriments nécessaires uniquement par (intermédiaire
d'une solution nutritive d'arrosage. Par rapport aux méthodes traditionnelles,
elle présente beaucoup d'avantages, et elle permet généralement d'obtenir des
rendements plus importants. La plupart des systèmes hydroponiques sont d'une
facilité d'installation remarquable et réclament peu de maintenance. Ils
éliminent le souci du mélange de terreau et sont généralement beaucoup plus
Jean d'aspect. Ils sont néanmoins plus délicats à gérer que le terreau,
substrat traditionnel.

LES DIFFÉRENTS SYSTÈMES
Au fil des années, les jardiniers ont inventé de nombreux systèmes
hydroponiques différents. On les classe grosso modo en six catégories : à
réservoir, à mèche, "flux-reflux", goutte-à-goutte, à film, à eau seule.
Il existe une bibliographie de plusieurs centaines d'ouvrages sur l'hydroponie
et certains des systèmes sont assez compliqués. Malgré tout, il n'est pas très
difficile d'élaborer un système relativement bon marché. S'agissant de petites
installations, on peut également les acheter toutes faites; ces dernières
réclament peu de travail pour (assemblage et fonctionnent tout à fait
correctement.
Nous commencerons par les systèmes les plus simples pour aller vers les plus
complexes, qui restent néanmoins assez faciles à comprendre et à installer.
LES SYSTÈMES À RÉSERVOIR
Ils utilisent des pots traditionnels, dans lesquels on installe les plants,
mais qu'on regroupe sur des plateaux remplis d'eau de manière que les racines
y soient partiellement immergées.
Les systèmes à réservoir sont d'une simplicité enfantine à bricoler. Les pots
sont placés soit sur des plateaux individuels, soit sur des plateaux communs
genre plateau de restaurant, soit sur des plateaux plus grands encore que l'on
trouve dans les jardineries et les magasins d'outillage; certains utilisent
même des piscines pour enfant. Les piscines pour enfant de 1,20 m de diamètre
représentent une surface légèrement supérieure au mètre carré; celles de 1,50
m de diamètre approchent les deux mètres carrés. Toutes les tailles
avoisinantes sont bonnes à prendre et peuvent contenir uni ardin entier.
On trouve ces systèmes dans le commerce, livrés avec des pots individuels
remplis de billes d'argile spécialement adaptées à ce mode de culture. Le
système Luwassa, le plus largement utilisé en Europe, présente de plus un
indicateur de niveau qui vous prévient lorsqu'il faut rajouter de l'eau. Aux
Etats-Unis, le système d'Hydrofarm, "Emily's Garden", fonctionne suivant ce
principe.
La plupart des ouvrages américains spécialisés insistent sur le fait que les
racines plongées dans l'eau risquent de se détériorer. Pourtant, tant que les
racines restent en contact à la fois avec l'oxygène et avec l'eau enrichie,
elles n'en demandent pas plus. Quelques fabricants, pour éviter les effets
secondaires, ajoutent au plateau une pompe à air, comme dans les aquariums, ce
qui produit des remous et permet à l'eau d'absorber plus d'oxygène.
Ce système marche de façon optimale avec des billes d'argile d'horticulture,
qui absorbent l'humidité par capillarité. Les billes d'argile permettent une
bonne aération. L'action capillaire permet d'apporter une humidité constante
aux racines.
Remplissez de billes d'argile la moitié inférieure de chaque pot, compléter
avec un mélange de perlite et de vermicufite. Remplissez-le Plateau d'eau
enrichie de nutriments sur une profondeur d'un cinquième du pot. Un plateau
avec des pots de 20 cm de hauteur, doit recevoir 4 à 5 cm d'eau; avec des pots
de 30 cm, de 6 à 7 cm. Dans ces systèmes, la capillarité permet le
renouvellement de l'eau au fur et à mesure qu'elle disparaît. De cette façon,
l'enÎemble garde une humidité constante, tant que le réservoir contient de
l'eau.
Il faut donc rajouter de l'eau enrichie de nutriments dans le plateau à mesure
de son utilisation, de manière à coi
zserver un niveau constant.
On peut automatiser le système en se servant, comme réservoir, d'un seau muni
d'une valve et d'un flotteur semblables à ceux utilisés dans les chasses d'eau.
Lorsque le niveau baisse, la valve s'ouvre et remet de l'eau jusqu'au niveau
désiré.
Cejardin est facile à gérer, il nécessite peu de maintenance et d'arrosage et
fonctionne de façon presque autonome- C'est le système idéal pour les petites
surfaces, car il peut être installé très vite et très facilement.
LES SYSTÈMES À MÈCHE
Ils fonctionnent en utilisant la capillarité pour absorber l'eau à l'aide
d'une cordelette de nylon qui va du réservoil.lusqu'au substrat. Ce sont les
premiers systèmes hydroponiques que j'ai utilisé et ils fonctionnaient très
bien. En fait, je les utilise encore parfois pour faire pousser des plants, en
extérieur aussi bien qu'en intélleur. Le fait qu'ils utilisent la capillarité
pour se fournir en eau leur peroet de conserver les pots à un niveau
d'humidité constant.
Ce système requiert le même équipement que le système à réservoir, avec deux
pièces nécessaires en plus : t4ne mèche de nylon d'environ 1 cm de diamètre
pour aspirer l'eau Gers les pots et une plateforme pour surélever ceux-ci par
rapport à l'eau.
Pour mettre en place le système, la cordelette de nylon est passée à travers
les trous de drainage du pot, de manière que les deux bouts de la cordelette
sortent par les trous et aient unE longueur suffisante pour atteindre le fond
du réservoir. Un pot à quatre trous peut donc avoir deux mèches. Les pots sont
ensuite remplis d'un substrat qui comprend de la vermiculite à sa base de
façon à enclencher la réaction de capillarité. Pratiquement tous les
substrats se satisferont de ce système. Le premier que j'ai utilisé se
composait uniquement de vermiculite. La majorité des planteurs utilisent un
mélange de vermiculite et de perlite à parts égales.
Les pots sont placés sur des plateaux à l'unité ou par groupes. On peut par
exemple placer les plantes chacune dans un système à mèche fait à partir de
seaux de 20 litres. Chaque unité comprend deux seaux. Celui du bas, le
réservoir, est un seau normal, sans modifications. Lt pot avec les plantes
comporte quatre trous, et les drains passent au travers pour rejoindre le
réservoir du bas. On place une plaque de vingt centimètres d'épaisseur entre
les pots pour qu'ils ne se bloquent pas l'un dans l'autre. Les seaux du haut
sont remplis d'un mélange de vermiculite, de perlite, de compost et de tourbe.
Le seau réservoir est rempli d'eau sur une hauteur de quinze centimètres.
Les systèmes à mèche sont d'une extrême facilité à réaliser, et on en trouve
également dans le commerce. Ils sont faciles à utiliser et à installer, parce
qu'ils ne nécessitent aucun système de circulation d'eau. On peut les utiliser
pour faire pousser un grand nombre de plants, dans la mesure où plus le
plateau est grand, plus on peut en installer. L'arrosage est un jeu d'enfant.

SYSTÈME FLUX‑REFLUX OU TABLE À MARÉES
Les dimensions de cette table à marées sont
1,25 m x 1,25 m de côté avec un rebord de 20 cm de haut. Des cubes en laine
de roche de ZO cm de côté sont placés sur des blocs de laine de roche de 70
cm x 20 cm x 7,5 cm pour permettre aux plantes de bien développer leurs
racines. Les blocs sont posés sur des feuilles de plastique ondulé qui
dirigent l'eau en excès vers des trous de drainage à une extrémité de la
table. Le tuyau de drainage agit comme un trop‑plein au cas où l'eau
arriverait trop rapidement.
LES SYSTÈMES "FLUX-REFLUX",
OU TABLE À MARÉES
Parfois appelés "inondation-drainage", ils se composent d'une table étanche à
rebords. La table est périodiquement inondée grâce à l'eau d'un réservoir. Dès
que la table est pleine, que le substrat est irrigué, la pompe s'arrête
automatiquement, ce qui permet à l'eau de s'écouler.
Les petits systèmes de ce genre sont disponibles auprès des marques
spécialisées dans l'hydroponique. L'acquisition d'un système entier s'avérera
peut-être plus aisée que la recherche des pièces une à une.
De tous les systèmes hydroponiques d'eau vive, les tables à marées sont les
moins chers à installer et ceux qui réclament le moins de maintenance. Ils
génèrent peu de problèmes de plomberie. En effet, comme ils utilisent
uniquement des conduites d'un diamètre relativement important, il est rare
qu'ils se retrouvent bouchés.
La taille du système, son allure et le genre de récipient utilisé peuvent être
laissés à l'imagination de chacun. Toutes les unités se composent d'un plateau
de culture ou de pots où l'on met les plants, d'un réservoir d'eau, des plants
eux-mêmes, d'une minuterie, d'une pompe et d'une tuyauterie reliant la pompe
au plateau.
Une unité simple peut être construite en utilisant un plateau en plastique,
ou en bois recouvert de plastique, d'une profondeur d'au moins 12 cm.
L'ensemble doit être placé au-dessus d'un réservoir en plastique et être percé
de trous de drainage, serai-obturés de façon que l'eau s'écoule lentement. Un
trou de vidange sur la paroi verticale peut permettre d'éviter une inondation
accidentelle. Le réservoir doit pouvoir contenir au minimum 80 litres d'eau au
décimètre carré de plantation.
La pompe est contrôlée par une minuterie. Lorsqu'elle se déclenche, elle
remplit le plateau jusqu'au trop-plein. L'eau s'écoule par les trous de
drainage à une vitesse plus lente que celle de la pompe. Lorsque la pompe
s'arrête, toute l'eau s'écoule.
Dans l'idéal, la minuterie est réglée pour arrêter la pompe peu après que
l'eau a atteint son niveau maximal. Mais seules les minuteries électroniques
peuvent être réglées sur les trois à six minutes généralement nécessaires au
remplissage du plateau. Les minuteries analogiques les plus ordinaires ne
réagissent que toutes les quinze ou trente minutes. Si vous vous servez de ce
genre de minuterie, réglez-la toujours sur le minimum.
Des plateaux carrés convenant au système de table à marée sont disponibles en
quincaillerie et en jardinerie. Les fleuristes et les maraîchers utilisent
souvent des plateaux ou des tables pour faire pousser des plantes en godets,
généralement remplis d'un substrat à base de tourbe ou d'écorce. Les pots de
15 cm de haut sont immergés seulement sur 8 cm, mais l'eau est absorbée par le
substrat par capillarité. Les plants sont arrosés suivant des rythmes
différents, qui vont de plusieurs fois par jour à une fois tous les trois
jours. Tout dépend du substrat, de la taille de la plante et de la température
(on arrose plus lorsqu'il fait chaud). Le substrat est maintenu dans une
humidité constante. Les planteurs de marijuana peuvent très bien utiliser
cette technique.
Les ingrédients utilisables, directement dans les plateaux ou dans les godets
répartis sur les plateaux, peuvent être du gravier, des billes d'argile, du
polyuréthanne ou de la laine de roche. La fréquence de (arrosage doit être
ajustée à la taille du plant et à celle du pot, à la capacité de rétention
d'eau du substrat, à la lumière et à la température. Un substrat composite
installé dans un pot important n'aura besoin d'eau qu'un jour sur deux. Les
billes d'argile doivent être immergées quatre à six fois par jour, voire plus.
J'ai vu récemment un tel système modifié. Des pots de quinze centimètres de
diamètre remplis d'un substrat à deux parts de perlite et de vermiculite pour
une part d'engrais de vers. Les pots étaient placés sur des plateaux. À l'aide
d'un seau ou d'un tuyau, les plateaux étaient inondés de solution nutritive
jusqu'à une hauteur de 3 cm d'eau. Ces trois centimètres d'eau enrichie
étaient absorbés dans la journée. L'eau n'était jamais évacuée, seulement
ajoutée. Et le système marchait à la perfection.
Les tables à marée sont particulièrement prisées par l'agriculture commerciale
car ils sont relativement fiables et faciles d'entretien. Pas de tuyau fin qui
risque de se boucher; l'eau circule à travers de gros tuyaux, puis s'évacue.
LES SYSTÈMES GOUTTE-À-GOUTTE
Ces systèmes utilisent une pompe qui amène l'eau au-dessus du substrat via un
goutte-à-goutte. L'eau s'infiltre à travers le substrat, redescend dans le
réservoir et est prête à être réinjectée. Les systèmes goutte-àgoutte sont
faciles à installer. L'eau est pompée dans un réservoir, généralement situé
sous l'espace planté, jusqu'aux goutte-à-goutte, un pour chaque plant. Les
plants eux-mêmes peuvent être installés dans les pots individuels ou sur un
plateau commun. L'eau circule à travers les pots et revient dans le réservoir.
La capacité du réservoir doit être d'environ 40 litres au mètre carré de
plantation.
Les marques spécialisées dans l'hydroponique commercialisent un certain nombre
de systèmes de goutte-à-goutte ingénieux. Certains d'entre eux réutilisent
l'eau de chaque pot, avec un plant par pot. D'autres réutilisent l'eau d'un
réservoir central. Les deux systèmes marchent bien.
Les systèmes en vente dans le commerce sont très pratiques mais il n'est pas
difficile de se fabriquer le sien. Un système simple mais efficace consiste en
une table à rebords, légèrement inclinée pour faciliter le drainage.
L'inclinaison doit être de 2 % au maximum, ce qui représente une pente de 2 cm
par mètre. L'extrémité d'une table d'un mètre de long doit être placée deux
centimètres plus bas que le côté surélevé.
Les pots sont posés sur la table. Leur diamètre varie généralement de 15 à 30
cm, suivant la hauteur des plants désirés. Un tube flexible d'un diamètre de 1
à 1,5 cm est relié à une pompe immergée dans le réservoir placé sous la table.
Un tuyau plus fin, d'un diamètre de 6 à 8 mm, qu'on appelle généralement le
capillaire, part du tube central. Les goutte-àgoutte, qui régulent le débit
de l'eau, sont fixés au bout de chaque ligne. Les goutte-à-goutte réglés sur
quatre litres à l'heure sont généralement les plus adaptés.
L'eau, pompée dans le réservoir, circule dans le réseau jusqu'au
goutteà-goutte situé au-dessus du pot. Elle traverse le substrat jusqu'à la
table, où elle est récupérée dans un tube ou une gouttière et s'écoule dans le
réservoir. Les pots peuvent être placés sur une surface plane, mais le
plastique ondulé est parfois utilisé comme plateau à cause de son excellente
faculté de drainage. Un système de goutte-à-goutte bon marché et très facile à
installer peut être réalisé en utilisant une piscine d'enfant et une palette
ou un support quelconque pour surélever les pots de culture. La piscine sert
de réservoir. >; eau circule à partir de la pompe immergée dans le réservoir
jusqu'au goutte-à-goutte, traverse la surface plantée et retombe directement
dans la piscine. Dans une des versions de ce système, on remplit les pots de
billes d'argile, mais dans ce cas l'eau doit pouvoir submerger en permanence
le cinquième inférieur du pot, comme dans le système à réservoir.
Des pots normaux ou les plateaux de plastique avec un rebord d'au moins 5
centimètres de haut peuvent être utilisés pour installer des systèmes
goutte-à-goutte. Les pots doivent permettre un drainage facile. La tuyauterie,
les régulateurs de pression, les capillaires et les goutte-àgoutte se
trouvent facilement en jardinerie et dans les magasins de jardinage
d'intérieur.
LA NUTRIMENT FILM TECHNIQUE (NFT)
OU TECHNIQUE DE RUISSELLEMENT
NUTRITIF
La NFT utilise une vaporisation ou un ruissellement constant d'eau pour
fournir l'arrosage et les nutriments nécessaires aux racines. En théorie, le
fait d'offrir aux racines des conditions optimales permet d'obtenir une
croissance plus rapide, au maximum de ce que la plante peut se permettre.
Les chercheurs sont parvenus à la conclusion que pour beaucoup de plantes,
dont la marijuana, ce résultat est atteint en enveloppant les racines d'un fin
film d'eau. Cela apporte aux racines une eau constamment renouvelée, ce qui
fait que le micro-environnement autour de la racine n'est jamais dépourvu de
nutriments. En même temps, le système bénéficie d'un très grand ratio
surface-masse, ce qui permet la dissolution d'une grande quantité d'oxygène
dans l'eau et l'évacuation du gaz carbonique. Il existe plusieurs manières de
créer un système NFT. La plus simple et la moins technique se compose d'un
système goutte-àgoutte rempli de billes d'argile, dans lequel les
goutte-à-goutte fonctionnent sans arrêt. Un fin film d'eau s'écoule donc en
permanence dans les billes.
Un système plus sophistiqué, en vente dans le commerce,se compose de tuyaux
dans lesquels on a percé de petits trous de manière à y placer des paniers.
Chaque panier contient un plant. À l'intérieur, une ligne munie d'asperseurs
dirige constamment un nuage d'eau autour des racines.
Lorsqu'il marche, ce genre d'unité de production permet de grosses récoltes.
Mais le taux d'échec est assez important, car il n'existe aucune sécurité. Ces
plantations sont plus sensibles que les autres au changement de température
et doivent être l'objet d'une attention constante pour vérifier que tous les
tuyaux marchent et que la plantation fonctionne à 100 %. Personnellement, je
ne pense pas que ce genre de jardin soit bien adapté à la culture en placard.
LES SUBSTRATS
Les planteurs qui ont choisi l'hydroponique ont le choix entre un certain
nombre de substrats. Les systèmes vendus dans le commerce comportent
généralement leur substrat, mais si le jardinier a choisi de bricoler le sien,
il lui reviendra d'opérer ses propres choix. Les ingrédients minéraux suivants
sont théoriquement inertes. Ils n'apportent aucun nutriment et n'interagissent
pas avec la solution nutritive que l'on arrose.
LE POLYURÉTHANNE EXPANSÉ
Le polyuréthanne expansé (PE) se trouve dans les boutiques spécialisées et
dans les grandes surfaces de bricolage. Il est inerte et ne libère pas
d'agents chimiques nocifs. Il retient à la fois l'eau et l'air. Il peut être
utilisé de différentes façons. En petits morceaux allant de la taille d'un
petit pois jusqu'à un diamètre de 1,5 cm, il peut servir d'ingrédient dans un
mélange substrat, avec de la vermiculite, de la perlite, ou dans des substrats
à base d'écorce ou de tourbe.
Il peut également être utilisé seul. Des bandes compactes de 20 cm de PE sont
préformées pour s'adapter au plateau d'un mètre de large, disponible dans le
commerce. Les fabricants prétendent que ce matériau peut être utilisé
plusieurs années durant. Il est utilisable comme ingrédient de substrat dans
les systèmes à réservoir, à mèche ou à goutte-àgoutte; et il peut aussi être
utilisé seul pour les systèmes goutte-à-goutte et table à marée.
LE GRAVIER
Le gravier est constitué de petits cailloux. Il facilite le drainage tout en
conservant l'eau superficiellement et en assurant la circulation de l'air.
Tous les graviers ne se valent pas. Faites bien attention d'utiliser un
gravier non calcaire, inerte, et de pH neutre.
Contrairement aux billes d'argile, qui absorbent l'eau et la font remonter
dans le substrat, le gravier retient l'eau entre ses composants mais sans
générer de capillarité. Le gravier fin (3 à 6 mm) est utilisable.
Dans les mélanges de substrats, le gravier plus important peut être utilisé
seul dans les systèmes à goutte-à-goutte, ou en immersion totale dans les
systèmes de table à marée.
LES BILLES D'ARGILE
Ce matériau est très utilisé parce qu'il est facile à travailler et qu'il est
inerte. Sa forme ronde le rend facile à pénétrer et les racines de la plante
s'y installent donc aisément. Il a une durée de vie quasi infinie. On peut le
nettoyer et même le stériliser. Les billes d'argile cuites absorbent l'eau par
capillarité tout en laissant beaucoup d'air circuler entre les billes. On peut
les utiliser dans n'importe quel système.
LES FLOCONS DE PIERRE DE LAVE
Ils ont une surface irrégulière, couverte d'aspérités qui retiennent l'eau en
surface tout en favorisant la capillarité. Je les utilise depuis des années
dans tous les systèmes que j'ai expérimentés. Par rapport aux billes d'argile,
ils présentent plusieurs inconvénients. Tout d'abord, ils sont bien plus
lourds. Ensuite, ils sont bien plus durs à travailler et se déversent
difficilement. Enfin, il faut commencer par les tester sur une plante témoin
pour être sûrs qu'ils ne dégagent pas de substance minérale risquant de nuire
aux plantes. Cela m'est déjà arrivé. Leurs avantages :
leur surface irrégulière laisse beaucoup de place aux racines, leur pouvoir de
capillarité élevé leur permet de retenir plus d'eau.
LA PERLITE
La perlite, résultat d'une vitrification volcanique, est expansée et
extrêmement légère. Elle est inerte et peut être réutilisée indéfiniment à
condition d'être nettoyée. Elle a une surface rugueuse qui retient les
particules d'eau tout en laissant l'air circuler entre les morceaux. Elle est
dure au toucher et ne casse pas. Elle est disponible en plusieurs tailles,
mais seule la grosse et la moyenne sont utilisables. La perlite sèche est très
poussiéreuse. Elle doit être humidifiée dans son emballage avant utilisation
si on ne veut pas inhaler cette poussière. Il est même indiqué d'utiliser un
masque.
La perhte peut être utilisée telle quelle ou bien comme ingrédient dans les
mélanges de substrats. Dans les mélanges de substrats, il est préférable de
la placer sur le dessus s'il s'agit d'un système à réservoir; comme ingrédient
dans les systèmes à mèche; et seule ou en tant qu'ingrédient dans les systèmes
de goutte-à-goutte. Elle est plus légère que l'eau et ne peut donc pas être
employée dans les systèmes de table à marée. Comme elle est constituée de
fines particules, dans les systèmes à goutte-à-goutte l'eau doit être filtrée
(sable ou tamis) avant de rejoindre le réservoir.,pour éviter d'obstruer la
tuyauterie. La perlite est souvent utilisée mélangée à de la vermiculite dans
les systèmes à goutte-à-goutte ou à mèche.
LE SABLE
Il favorise le drainage et empêche les mélanges de s'agglomérer. On peut
utiliser aussi bien du sable d'horticulture que du sable de construction,
mais il faut éviter le sable de pierre à chaux. Le sable est très lourd et il
est le plus souvent remplacé par la perlite et la vermiculite. On peut
toutefois en lester le fond des récipients s'il y a menace de basculement. Le
sable peut servir d'ingrédient minoritaire dans les systèmes à réservoir, à
goutte-à-goutte, à mèche et à table à marée. La finesse de son grain, jointe à
son poids élevé, fait qu'il a tendance à migrer vers le fond du récipient au
fil du temps.
LA LAINE DE ROCHE
C'est l'ingrédient le plus utilisé en Europe, et à un moindre degré aux
États-Unis également. Il est constitué de fibres obtenues à partir de roches
basaltiques, et il a tout à fait l'aspect de la laine de verre. C'est
pratiquement le même matériau que celui utilisé pour l'isolation, mais sans
additifs chimiques et avec des qualités légèrement différentes. Pour
l'incorporer au mélange, on le déchire ou on le coupe. Ses formes les plus
répandues sont le bouchon, le cube et le pain.
La laine de roche est alcaline. Elle augmente le pH de l'eau et doit donc être
plongée au préalable dans une solution acide (pH 5,5) pour être neutralisée.
On doit la manipuler avec précaution. Ses filaments minuscules s'infiltrent
sous les vêtements et provoquent des irritations de la peau. Lorsqu'ils se
rompent en menus morceaux, ils flottent dans l'air et trouvent donc facilement
le chemin des poumons. Pour éviter les problèmes, il faut humidifier
abondamment la laine de roche avant usage, et l'utilisateur doit porter un
masque et des vêtements bien ajustés. Les gants en caoutchouc et les
combinaisons en papier jetables représentent ce qu'il y a de mieux.
Les bouchons de laine de roche sont proposés en plusieurs tailles. Les
bouchons de 4 cm sont souvent utilisés pour la germination ou le bouturage;
ceux de 10 cm pour la période de croissance et lorsqu'on désire obtenir de
grands plans; ces bouchons sont placés sur des pains de 20 cm de large. En
effet, les racines contenues dans un cube de laine de roche poursuivront leur
croissance une fois ce cube placé sur un pain.
LAVERMICULITE
Elle est obtenue à partir d'une roche, le mica, qui est expansée en flocons
sous l'effet de la chaleur. Elle absorbe plusieurs fois son propre poids en
eau tout en favorisant le drainage. Elle est très légère et disponible en
plusieurs tailles. La plus fine est utilisée pour la germination, le bouturage
et pour les plants installés dans de petits récipients; les tailles moyenne et
supérieure pour presque tous les autres formats de récipients. La vermiculite
sèche est pulvérulente et peut contenir des traces d'amiante; on peut
toutefois s'en servir sans inconvénient et en toute sécurité une fois
humidifiée. On peut l'utiliser seule, ou comme ingrédient dans un mélange, ou
encore comme ingrédient du mélange dans la partie supérieure des systèmes à
réservoir; seule ou comme ingrédient dans les systèmes à mèche et
goutte-à-goutte. Comme la perlite, la vermiculite est constituée de petits
morceaux qui peuvent boucher la tuyauterie. I: eau doit donc également être
filtrée avant de rejoindre le réservoir si l'on veut éviter les problèmes de
plomberie.
LES MÉLANGES
La plupart des ingrédients décrits ci-dessus peuvent être mélangés pour former
un substrat adapté. Certains planteurs ajoutent au mélange des ingrédients
organiques - compost, humus, tourbe ou engrais de ver -pour favoriser une
activité microbienne qui agira comme régulateur. Dans ce genre de mélange
mixte, les ingrédients sont généralement la vermiculite et la perlite.
La tourbe et l'écorce sont aussi des composants possibles pour les systèmes à
mèche et à goutte-à-goutte. Ils retiennent beaucoup mieux l'eau que d'autres
mélanges et nécessitent donc moins d'arrosage. De plus, ils "régulent"
l'action des engrais, réduisant d'autant le risque de fausses manoeuvres dues
à un usage malheureux de ces derniers.
Les micro-organismes présents dans la matière vivante se nourrissent des
nutriments en excès pour assurer leur propre survie. À mesure que les racines
puisent dans les nutriments du mélange, les micro-organismes leur en
fournissent d'autres.
RECETTES DE MÉLANGES
1. Vermiculite et perlite en quantités égales. Bon pour la couche supé
rieure du mélange dans un système à réservoir à mèche ou goutte
à-goutte.
2. Deux parts de vermiculite et de perlite ; une part de compost,
humus ou engrais de vers. Également bon pour la partie supérieure du mélange
dans un système à réservoir, comme ingrédient dans les systèmes à mèche ou
goutte-à-goutte. 3. Une part respectivement de vermiculite, de perlite, de
sable propre, de petits morceaux d'écorce, d'engrais de vers. Bon pour les
systèmes à mèche ou goutte-à-goutte. 4. Une part respectivement de laine de
roche, perfite, engrais de vers.
Bon pour les systèmes à mèche et goutte-à-goutte.
nt de mélanges prêts à l'emploi. Ceux-ci ne
contiennent généralement pas la moindre terre végétale, mais sont faits de
tourbe ou d'écorce et sont spécialement étudiés pour leur texture et leur
capacité à retenir l'eau et les divers éléments nutritifs. Un terreau non
enrichi possède en effet assez peu de nutriments en propre. On devra donc
utiliser des engrais au moment de la plantation et lors des arrosages.
Si le planteur a l'habitude d'utiliser pour ses plantes vertes tel ou tel type
de terreau, il peut très bien prendre le même pour son nouveau jardin. Pour
ceux qui n'ont aucune expérience en la matière et ne connaissent rien aux
différentes marques, ils devront rechercher la mention "pH neutre" ou, mieux,
un pH moyen d'environ 6,5. Cela conviendra pour la plupart des plantes vertes
et pour faire germer les graines. Si la liste des ingrédients du terreau
précise qu'il contient de l'humus, du compost ou de la terre végétale, il faut
s'assurer que la mention "pasteurisé" ou "stérilisé" apparaît sur l'étiquette.
Beaucoup de terreaux disponibles sont enrichis au départ d'une petite quantité
de nutriments, de source organique ou chimique, ou des deux. Même si la liste
de leurs ingrédients mentionne cet enrichissement, la plupart ont cependant
besoin d'un apport d'engrais supplémentaires, généralement solubles dans
l'eau d'arrosage. Pour la majorité des planteurs, la culture sur terreau prêt
à l'emploi convient très bien.
Certains jardiniers préfèrent néanmoins fabriquer leur propre mélange. Je me
suis longtemps fait l'apôtre de cette façon de faire, mais, au fil du temps,
la qualité des terreaux s'est tellement améliorée que j'en fais aujourd'hui un
impératif beaucoup moins catégorique. Le gros avantage, toutefois, lorsqu'on
fabrique soi-même son terreau, c'est qu'on peut l'ajuster à ses besoins. Mais
il est possible, également, de "personnaliser" un terreau prêt à l'emploi.
Ce qui importe, c'est de faire en sorte que le terreau soit facilement
drainant tout en ayant une capacité de rétention efficace. Certains des
ingrédients sont de nature organique, c'est-à-dire qu'ils sont composés
d'éléments carbonés produits par des organismes vivants. Ils absorberont donc
les engrais puisque les micro-organismes vivant dans le substrat les
utiliseront comme nourriture. C'est pourquoi ces matériaux jouent ici le rôle
de régulateurs : dans un premier temps ils absorbent les nutriments en excès,
puis ils les relâchent graduellement.
LA COMPOSITION DES TERREAUX
LES INGRÉDIENTS ORGANIQUES
L'écorce absorbe bien l'eau et facilite le drainage. Elle est disponible en
quantités variables, et elle est stérile. On peut (utiliser pour remplacer la
pierre de lave ou les billes d'argile, ou même comme terreau à part entière.
Ses inconvénients : elle se décompose et se transforme en un compost dont les
bactéries se nourrissent des nutriments présents dans l'eau d'arrosage. De
plus, utilisée seule, elle retient finalement assez mal l'humidité et doit
donc être arrosée fréquemment. Pour les godets, on utilisera des morceaux de 1
à 2 cm; pour les pots plus grands des morceaux plus longs, de façon à obtenir
le drainage adéquat. La plupart des terreaux qu'on trouve dans le commerce se
composent principalement d'écorce hachée menue, ou moulue.
Le compost est constitué de matière végétale en décomposition sous l'effet de
micro-organismes. Il n'est pas forcément riche en nutriments, mais il
foisonne de vie, ce qui est hautement bénéfique pour les racines de la plante.
Il doit avoir une odeur de terre et provenir d'un lot "stérilisé",
c'est-à-dire qui a subi un traitement à la vapeur (80 °C) qui a éliminé les
germes pathogènes. On le trouve en jardinerie, en sachets. Il est généralement
pasteurisé ou stérilisé, mais il en existe de qualités différentes :
certaines marques vendent des sous-produits végétaux hachés sous le nom de
compost, tandis que d'autres offrent des produits entièrement artificiels.
Avant d'acheter du compost, le planteur devra le manipuler et lire
soigneusement la liste des ingrédients sur l'étiquette.
L'humus est formé de débris végétaux qui se sont décomposés en anaérobie, dans
l'eau. Il est spongieux, sa texture est fine et retient bien l'eau. Il
contient beaucoup d'hormones végétales et de régulateurs de croissance
produits naturellement par les organismes en décomposition. Lorsqu'il est
présent dans un terreau, il facilite la vie microbienne et l'absorption des
nutriments.
La tourbe est de la mousse décomposée. Elle peut retenir une énorme quantité
d'eau et elle est utilisée par de nombreuses marques de terreau pour ses
qualités nutritives. N'utilisez que de la tourbe "pH ajusté" ou "pH équilibré".
La tourbe est fine et granuleuse; sèche, elle résiste à l'imprégnation par
l'eau; c'est pourquoi il faut la préhumidifier dans son emballage, avec de
l'eau à laquelle on aura ajouté un agent humidificateur ou un détergent (une
cuiller à café pour 5 litres d'eau).
La terre arable est un mélange naturel de minéral et d'organique, riche en
nutriments et qui retient l'eau de façon tout à fait convenable. Elle fait un
excellent ingrédient dans un substrat, mais il faut éviter de l'employer seule
si l'on veut s'épargner des problèmes de drainage et de texture. On doit en
outre n'utiliser que de la terre pasteurisée ou stérilisée.
Les déjections de lombrics sont des matières végétales digérées et enrichies
par les vers : cela donne une substance riche en nutriments, biologiquement
active, qui sent bon la terre et qui est commercialisée sous le nom d'engrais
de ver. De texture fine, l'engrais de ver retient l'eau assez médiocrement.
Lorsqu'il sèche, il se transforme en petits morceaux secs et durs; on doit
donc le mélanger soigneusement avec les autres ingrédients.
LES INGRÉDIENTS MINÉRAUX
Tous les ingrédients minéraux sont théoriquement inertes. Ils ne contiennent
pas de nutriment et n'interagissent en aucune manière avec l'eau d'arrosage
enrichie.
Le gravier est constitué de petites pierres qui facilitent le drainage tout en
gardant une humidité superficielle. C'est le gravier fin, ou gravier
d'aquarium, que l'on trouve généralement dans les terreaux. On peut également
en tapisser le fond des pots afin de procurer à ceux-ci une meilleure assise.
La perlite est une roche volcanique extrêmement légère. Sa surface est
rugueuse et retient les particules d'eau. Elle est dure au toucher et ne
s'effrite pas. Elle est disponible en plusieurs tailles. La taille la plus
fine peut convenir pour la germination ou le repiquage; mais on utilisera la
taille moyenne s'il s'agit de l'incorporer dans un mélange. La perlite sèche
est très poussiéreuse. Le sac doit être humidifié avant d'en extraire le
contenu, et l'on se protégera avec un masque respiratoire afin d'éviter
d'inhaler la poussière.
Le sable favorise le drainage et empêche le mélange de s'agglomérer. On peut
utiliser aussi bien du sable d'horticulteur que du sable de construction, mais,
dans la mesure du possible, on évitera le sable de pierre à chaux. Le sable
est très lourd, et il a souvent été remplacé par la vermiculite et la perlite.
Il peut aussi servir à lester le fond des pots s'il y a risque de basculement.
La vermiculite se compose de mica expansé sous l'effet de la chaleur. Très
légère, elle absorbe plusieurs fois son propre poids en eau, tout en assurant
un bon drainage. Elle existe en plusieurs tailles. Pour la germination, le
repiquage et les plants installés en godets, la taille la plus fine convient.
Pour la plupart des autres pots, on utilisera la taille moyenne ou supérieure.
La vermiculite sèche est poussiéreuse et doit être humidifiée avant sa sortie
de l'emballage. Le masque respiratoire s'impose également dans la mesure où la
vermiculite contient, en faible quantité, de l'amiante.
FAIRE SON MÉLANGE
Il n'existe pas de mélange de terre idéal. Tous ceux qui sont décrits
ici après marcheront aussi bien les uns que les autres. Le choix d'un
mélange dépend donc d'une appréciation toute personnelle. Les possi-
bilités sont infinies.Voici les plus courantes.
LESTERREAUX ORGANIQUES
Les mélanges suivants sont destinés à servir de "sol" dans les pots si
le planteur veut faire son propre mélange. Ils contiennent des ingré-
dients organiques qui apportent quelques nutriments à la plante et
favorisent faction des engrais présents dans l'eau d'arrosage. Toutes les
mesures sont données en volumes.
1. En parties égales : perlite, vermiculite, engrais de ver et humus. Légèreté;
bon drainage, il est donc impossible de trop arroser. Ce mélange contient de
fort taux de nutriments et la vie microbienne y est très active. Il favorise
la croissance du végétal.
2. En parties égales : perlite, vermiculite, tourbe, compost ou humus, engrais
de ver. Bon drainage, riche en vie microbienne, moins de nutriments que dans
le mélange 1.
3. En parties égales : compost ou humus, gravier d'aquarium, tourbe, perlite,
vermiculite, engrais de ver. Un mélange plus lourd, qui draine bien.
4. Deux parts de chaque : vermiculite et perlite; une part de compost, d'humus
ou d'engrais de ver. Bon drainage, peu de nutriments mais rempli de
micro-organismes bénéfiques.
5. Deux parts d'engrais de ver; une part de chaque : compost ou humus,
vermiculite et perlite. Nécessite peu d'engrais au départ, celui-ci devant
être ajouté à la floraison.
6. Deux parts de terre arable; une part de vermiculite ; une part de perlite.
Contient des matériaux organiques, bon drainage, stabilité chimique.
LES ADDITIFS
Pour améliorer le mélange dans un sens ou dans un autre, il est possible
d'utiliser des additifs.Voici quelques-uns de ceux employés à l'occasion par
les jardiniers.
La pierre à chaux humidifiée apporte son calcium aux plants, qui l'utilisent
en grande quantité. Tous les engrais ne contiennent pas cet élément; on peut
donc se permettre de l'ajouter au mélange (une cuiller à café pour 5 litres de
mélange), ce qui devrait suffire aux besoins des plants. Interrogez à ce sujet
les jardiniers expérimentés car ils ont peut-être des recettes personnelles
concernant les additifs ou les nutriments.
Les cristaux polymères sont disponibles dans les jardineries et chez les
pépiniéristes. Ils ont un pouvoir d'absorption littéralement effarant et
peuvent gonfler de cent fois leur volume lorsqu'ils sont mis en contact avec
l'eau. On doit donc les utiliser avec parcimonie. Certains cultivateurs
prétendent que non seulement ils espacent les arrosages, mais qu'en plus ils
accroissent la vitesse de croissance et la vigueur du plant. Quelques mélanges
commercialisés en contiennent.
Un engrais à diffusion lente peut être utilisé pour enrichir les plants, l'eau
d'arrosage n'étant utilisée que pour diffuser l'engrais. Ces engrais sont
incorporés au mélange dès le moment de sa préparation. Ils sont faciles à
utiliser. Il en existe plusieurs formules avec des diffusions plus ou moins
lentes. Utilisez de préférence des engrais avec une diffusion étalée sur deux
à quatre mois et un engrais spécifique pour la floraison (c£ le chapitre XV).
LA PRÉPARATION DU MÉLANGE
La première chose à prendre en considération lors de la préparation du
mélange est la sécurité. La plupart des ingrédients dégagent de la poussière
lors de leur manipulation. Pour cette raison, il est conseillé de les
humidifier avant le travail. Il suffit alors d'ouvrir l'emballage et de
mouiller le contenu à l'aide d'un arrosoir. L'eau doit contenir un agent
humidificateur de manière à forcer l'imperméabilité de surface. Une cuiller à
café de liquide vaisselle pour 5 litres d'eau convient tout à fait.
Si vous utilisez de la vermiculite oie de la perlite, deux matériaux
particulièrement pulvérulents, il vous faudra travailler dans un endroit bien
ventilé, porter des gants de ménage ou de jardin, des manches longues, et
utiliser un masque. De toute façon, le meilleur moyen de régler ce problème
est d'éviter la poussière en procédant comme indiqué ci-dessus.
Ajoutons enfin qu'il est bien plus facile d'obtenir un mélange homogène en
préparant de petites quantités à la suite plutôt qu'une grosse quantité d'un
seul coup.
LA PRÉPARATION DES POTS
Neufs, les récipients n'ont pas besoin d'être lavés. S'il s'agit de pots ayant
déjà servi, ils doivent être soigneusement nettoyés de façon à éliminer le
moindre agent parasite ou infectieux. Il n'est pas nécessaire d'acheter des
godets ou des pots d'horticulture, même s'ils s'avèrent généralement plus
faciles d'emploi que les autres, en raison de leurs parois internes qui
faciliteront par la suite le dépotage et le rempotage de la motte. Une fois
le mélange obtenu, il suffit d'en remplir les pots. À l'aide d'un godet ou
d'une petite pelle, chaque pot est rempli de mélange jusqu'à environ 3 cm du
bord. Les récipients doivent être placés sur un plateau ou, encore mieux, sur
des blocs, de façon à être surélevés par rapport au sol, et ainsi ne pas se
retrouver en contact avec l'eau qui les aura traversés.
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